L'histoire sert à expliquer, elle est donc toujours partisane. Mais sans histoire, individuelle ou collective, il n'y a plus de sens du tout. L'histoire des pratiques sociales tend à éviter le piège du subjectivisme de l'histoire-science.
Gnomon a écrit:L'histoire sert à expliquer, elle est donc toujours partisane.
Gnomon a écrit:Mais sans histoire, individuelle ou collective, il n'y a plus de sens du tout.
Gnomon a écrit:L'histoire des pratiques sociales tend à éviter le piège du subjectivisme de l'histoire-science.
Euterpe a écrit:L'histoire collective n'a pas de sens
L’histoire est un devenir rationnel - « La seule idée qu’apporte la philosophie est la simple idée de la Raison — l’idée que la raison gouverne le monde et que, par conséquent, l’histoire universelle s’est elle aussi déroulée rationnellement. » - Hegel, La Raison dans l’histoire (1830).
Le cours de l’histoire humaine est-il désespérément absurde, ou doit-on y déceler une cohérence rationnelle ? Les événements arrivent-ils au hasard, ou accomplissent-ils un sens et une fin suprêmes ?
La thèse de Hegel est que, sous son tumulte apparent, l’histoire universelle est gouvernée par la Raison, principe absolu qui se réalise progressivement à travers les actions particulières des hommes.
En effet, malgré son apparence décousue, le devenir historique est un processus profondément rationnel — comme l’est d’ailleurs toute réalité (« tout ce qui est rationnel est réel, tout ce qui est réel est rationnel )
Les événements disparates s’unifient dans une « histoire universelle », le devenir dont le sujet véritable est « la Raison divine, absolue».
Le sens de l’histoire (sa fin, sa direction, son message), c’est l’effort de l’Esprit pour « acquérir le savoir de ce qu’il est en soi pour prendre conscience de sa liberté. Il n’y a donc pas lieu de désespérer ».
Mais ce sens est ignoré des hommes : telle est la « ruse de la Raison », qui se réalise dialectiquement, c’est-à-dire par son contraire, par le non-sens et l’irrationalité (apparents !) des actions humaines (passions, égoïsmes, guerres, etc.). « Rien de grand ne s’est accompli dans le monde sans passion », et l’histoire est essentiellement conflictuelle (« les périodes de bonheur dans l’histoire sont ses pages blanches»). Le devenir historique a lieu chaque fois qu’une crise ! trouve sa résolution, qui constitue toujours un progrès... vers toujours plus de liberté...
http://www.livreetclic.com/philvers uneo/demo_histoire.pdf..
Gnomon a écrit:Même dans votre hypothèse où le sujet n'est pas acteur, mais agent de forces sociales qui le dépassent en ce qu'elles sont déterminées par les responsables politiques et autres, l'histoire a bien un sens dans ce cas-là : l'histoire des gouvernements dans leurs relations entre eux.
Gnomon a écrit:Ce n'est pas du subjectivisme, ça. Et même en disant que les interprétations de Marx et de Hegel sont subjectives au sens où elles seraient le fait d'hommes particuliers (avec leur psychologie propre, etc.), on n'a pas affaire à du subjectivisme, mais à l'explication de leur conception historique par leur subjectivité, ce qui n'a pas de pertinence scientifique.Le piège du subjectivisme de l'histoire-science c'est de vouloir donner un sens à l'histoire (matérialisme historique ou le progrès de l'Esprit chez Hegel)
Gnomon a écrit:L'histoire sociale a la prétention de n'être que descriptive, et est l'instrument principal du relativisme culturel et sceptique. Ça fait beaucoup de responsabilités pour si peu de résultats. Il n'y a d'histoire que politique.l'histoire sociale n'aspire qu'à décrire des faits sans leur donner une signification transhistorique ou absolue à toute l'histoire de l'humanité.