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Le regret comme point de départ de la philosophie

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JimmyB
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juliendeb
10 participants

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J'aurais pu citer le pragmatisme de James également, qui a justement pour but - et qui y parvient selon moi - d'équilibrer raison et expérience.

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juliendeb a écrit:
Le regret, comme dit auparavant, est une voie parmi tant d'autres. Mais y a-t-il d'autres voies que l'émotion, ou le sentiment ?

Pourquoi pas le plaisir de réfléchir. Le même qu'on a lorsqu'on planche sur une énigme mathématique ou un diagramme d'échecs. Je pense qu'on peut apprécier réfléchir sur des problèmes sans trop se questionner sur l'utilité effective du questionnement. Même si ce plaisir est une source "chaude", il est assez différent du regret et de l’étonnement car ce n'est pas la situation vécue qui appelle à la réflexion, mais au contraire un espèce de vide qu'on a le luxe de remplir par les petits plaisirs inutiles de l'esprit.

@Kvothe
La négativité n'a certes pas le monopole. J'ai pour ma part deux raisons personnelles pour lui accorder plus de force que la positivité que comme point de départ : Les philosophes ne se déclarent généralement pas malheureux, car leurs doctrines s'en verraient affaiblies. J'accorde plus d'importance à ce que les philosophes ont intérêt à cacher que ce qu'ils ont intérêt à dévoiler. - La négativité impose une recherche de solution ou une conceptualisation différente de sa situation. On refuse absolument de la voir persister, ce qui implique une réflexion active. Parmi mes connaissances, j'ai l'impression que ceux qui se posent de grandes questions ont une santé psychologique plutôt variable, ça n'a honnêtement pas valeur d'argument, mais cela explique l'origine de mon sentiment.

Dernière édition par Euterpe le Lun 3 Sep 2012 - 19:19, édité 2 fois (Raison : erreur d'orthographe)

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Pour répondre à juliendeb :
 
N'oublions pas que pour Aristote, Philosophie et Science sont mêlées. La recherche scientifique et la philosophie sont une seule et même chose. La distinction se fera plus tard. C'est d'ailleurs l'observation de la Nature qui conduit à philosopher. Aristote ne cherche pas la Vérité, mais le Bonheur. La Vérité n'est pas érigée en totem indispensable à la vie.


Le propre du scientifique n'est-il pas, justement, de ne pas se fonder sur ses sentiments ?

Il n'existe pas une voie vers la philosophie, nous en avons énoncé quelques unes (raison, expérience, étonnement, sentiment...). J'aurais tendance à dire que le chemin diverge en fonction du but. Quel est le but de la Philosophie ? Le Bonheur ? La Vérité ? La Connaissance ? La Sagesse ?

Pour répondre à cognitivist :

Que faites-vous des pessimistes ou des cyniques dans ce cas ? Ils puisent dans la fange pour élaborer leurs philosophies, et ne s'en cachent pas.
La négativité, pour vous reprendre, me fait penser à un ascétisme forcené, à une auto-flagellation intellectuelle. Comme si la joie (pour synthétiser) était incapable de fécondité. La conquête d'une joie supérieure, ou sa sauvegarde, peuvent être des moteurs aussi puissants.

Dernière édition par Kvothe le Ven 31 Aoû 2012 - 18:05, édité 1 fois

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Kvothe a écrit:
Que faites-vous des pessimistes ou des cyniques dans ce cas ? Ils puisent dans la fange pour élaborer leurs philosophies, et ne s'en cachent pas.
La négativité, pour vous reprendre, me fait penser à un ascétisme forcené, à une auto-flagellation intellectuelle. Comme si la joie (pour synthétiser) était incapable de fécondité. La conquête d'une joie supérieure, ou sa sauvegarde, peuvent être des moteurs aussi puissants.

Cette remarque est bien pensée. Il y a effectivement différentes manières de gérer la négativité. J'avais en tête "la volonté de sortir de la négativité", vous aviez en tête "l'auto-flagellation intellectuelle". Ce sont certainement des attitudes diamétralement opposées qui mènent à des trajectoires intellectuelles très différentes.

D'ailleurs, il serait peut-être plus juste de parler en terme d'attitude vis-à-vis des émotions si on veut chercher des points de départ à la philosophie.

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JimmyB a écrit:
Vous avez parlé de littérature et de poésie en faisant le lien avec la philosophie. Donc la philosophie est-elle un art ? C'est simple comme question.
Ensuite la raison et l'expérience ne sont pas opposées. Lisez Bacon à ce sujet entre autres. Ou Hume, ou Berkeley. Lisez de la philosophie en somme.

Je n'ai pas apprécié votre dernière remarque. Heureusement, je ne suis pas méchant, donc je ne vous dirai pas de choses méchantes, quand bien même cela me titillerait... L'objection que j'ai faite à Baal n'avait pas pour but d'opposer l'expérience et la raison ; j'ai simplement dit que c'était une objection qu'on pouvait lui faire. Quant à celle que je vous ai faite, je ne reviendrai pas dessus : plus d'un philosophe opposent expérience et raison (lisez Platon, Descartes... "de la philosophie en somme") ; je n'ai rien inventé.
Le point commun que j'ai tenté de développer entre la poésie et la philosophie est que chacune des deux peut avoir pour point de départ les émotions. Je ne sais pas si vous entendez par "art" le fait de rendre compte de ses émotions, mais si oui, alors la philosophie peut être un art. Deleuze dit d'ailleurs que la philosophie "crée des concepts" : en tant qu'activité créatrice, n'est-elle pas un art ?

cognitivist a écrit:
Pourquoi pas le plaisir de réfléchir?

Mais le plaisir n'est-il pas un sentiment, une émotion ?

Kvothe a écrit:
Aristote ne cherche pas la Vérité, mais le Bonheur

Dans la philosophie antique, le bonheur se passe difficilement de la vérité. C'est le cas chez Aristote également : il faut à ce titre lire les chapitres 2 et 7 du livre I de l'Éthique à Nicomaque. Il faut partir des choses connues pour atteindre le bonheur. Certes, la fin recherchée par la philosophie d'Aristote est le bonheur, mais avant le bonheur il faut rechercher la vérité. Et elle n'est pas donnée à tout le monde : il faut avoir été "élevé dans de bonne mœurs" (traduction J. Tricot).
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