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Le déterminisme absolu.

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SimonM
6 participants

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En quoi le déterminisme philosophique a t-il été discrédité ?
Vous n'avez pas lu Spinoza pour avancer ce que vous dites de lui.

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JimmyB a écrit:
En quoi le déterminisme philosophique a t-il été discrédité ?
Vous n'avez pas lu Spinoza pour avancer ce que vous dites de lui.
L'expression de déterminisme philosophique est traditionnellement admise comme l'interprétation énoncée par Laplace dans l'Essai philosophique sur les probabilités (pages 3 et 4, consultables ici) que j'ai cité précédemment. Or la notion de prédictibilité et celle de reconstitution mentale d'un événement dans le passé ont été rejetées à cause de la physique quantique, un exemple étant donné par D. Martin avec l'effet tunnel.

Pour ce qui est du déterminisme tel qu'énoncé par Spinoza, je ne le connais pas, je suis en apparence d'accord avec l'absence de liberté qu'il énonce, car on ne pourra jamais être libre au sens où l'impulsion initiale était libre ; je soutiens également son éloge de la raison, de la liberté d'opinion, sa fusion du corps et de l'esprit et le fait qu'il soit déterministe sans être fataliste.
Cependant, j'ai du mal à intégrer le concept de conatus/effort, et en quoi celui-ci permettrait un accès à la liberté par accès à des vérités universelles.
Je pense être d'accord avec sa notion de déterminisme, bien que je puisse ne pas l'avoir bien cernée, et j'adore l'expression "Dieu, c'est-à-dire la Nature" ; enfin, cette citation est géniale :
Spinoza a écrit:
La connaissance de l'union mentale avec toute la Nature. C'est donc la fin à laquelle je tends, à savoir acquérir une telle nature et faire effort pour que beaucoup l'acquièrent avec moi.

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Pour Spinoza le déterminisme n'est que la succession de causes et d'effets. La cause première est Dieu. Chaque cause engendre un ou plusieurs effets qui devient lui-même cause, etc.
Pour Spinoza la liberté se réduit à la connaissance que l'on peut avoir des causes qui nous déterminent.
La liberté existe, le libre arbitre non.

Or ce déterminisme n'a jamais été remis en cause et aucun scientifique ou philosophe ne s'y est risqué. Spinoza est peut être justement le seul philosophe dont on n'a pas pu montrer les failles parce que si l'on accepte les fondements de sa philosophie, qui sont logiquement valides mais pas certains, alors on ne peut réfuter ce qui suit.

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JimmyB a écrit:
La liberté existe, le libre arbitre non.
J'ai compris que : La liberté est la conscience des causes et des lois naturelles qui nous déterminent ; alors que le libre arbitre serait la possibilité de ne pas être contraint par l'existence d'une cause ou par une loi. Et cette liberté est elle-même accompagnée d'un accroissement de notre puissance d'agir, ce qui se manifeste chez Spinoza comme joie, plaisir, amour, gaieté, etc.

Cependant, ma connaissance de Spinoza est plus qu'incomplète. J'en profite pour vous demander de m'éclairer sur un concept. Dans la « Lettre à Schuller », il ne définit pas la liberté dans un libre décret, mais dans une libre nécessité. La nécessité est sûrement définie ici par opposition à contingence, or je ne vois comme seule chose nécessaire que la cause première. Ce qui me ramène à la définition de liberté comme celle de libre arbitre.
Je résume ce que je crois connaître de Spinoza : Je crois comprendre qu'il considère le terme de liberté comme clairvoyance/conscience de la causalité/compréhension rationnelle des lois déterministes/lucidité.
Bien que cette libération de notre servitude passionnelle soit elle-même déterminée dans le temps et les moyens, et que nous soyons toujours asservi par les lois naturelles. Comprendre rationnellement permettrait d'agir selon la nécessité intérieure à l'être de raison, et non plus à une nécessité extérieure à son être. Cependant nous ne sommes que le support matériel résultant de l'expression d'une chaîne de causalité de lois naturelles, la seule nécessité existante est l'impulsion initiale.

On peut dire que la liberté n'est alors que la différence produite entre une action menée rationnellement et une action menée de manière passionnée, et cela n'a rien à voir avec le libre arbitre, est-ce cela ?

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SimonM a écrit:
Non, car cette phrase n'implique pas la "faculté d'obtenir les fins choisies" (opinion populaire rejetée par Sartre), simplement celle de pouvoir échapper à la pression extérieure exercée par les lois physiques

Pour Martin la transcendance implique la faim et comme le matérialiste n'entrevoit pas ce "monde", il ne peut pas être libre. C'est d'ailleurs ce que vous expliquez. Mais il est faux de dénoncer cette transcendance chez Sartre car chez lui, elle est au cœur de l'être et non pas dans cet autre monde. Donc le passage de Martin sur Sartre ne tient pas.

Je ne me prononçais pas sur l'ensemble de ce que dit Martin, mais sur ce passage.

SimonM a écrit:
Quant à Sartre, il voyait la liberté comme une autonomie de choix, par exemple, bien qu'un prisonnier ne soit pas libre selon l'opinion populaire (il ne peut pas marcher en dehors de sa cellule entre autres restrictions), il peut au moins essayer de s'enfuir, ce qui fait que les notions d'homme, de conscience et de liberté sont confondus chez Sartre.

De la façon dont vous le dites, il n'y a aucun rapport logique entre la première partie de cette phrase et la seconde, et parler de liberté uniquement comme un choix est très réducteur de la pensée Sartrienne. De plus, il faut savoir qu'il n'y a pas de liberté chez Sartre sans situation. Or comme dans sa pensée il est impossible d'échapper à la situation, vous conviendrez qu'il ne peut exister chez Sartre cette transcendance dont parle Martin.
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