benfifi a écrit: Ceci dit, à chaque battement de mon cœur, de combien d'illusions suis-je victime ? Vers quelle autorité me tourner qui sépare le bon grain de l'ivraie ? A défaut, peut-on me reprocher de m'ériger en autorité, sujet à moi-même, presque par instinct ? Je me fraye un chemin, je me débrouille, seul.
Pourquoi "victime" ? Cela impliquerait de ne rapporter l'illusion qu'à la connaissance, et ainsi à la vérité. Or la question est moins de rétablir une connaissance en lieu et place d'une illusion, puisqu'il n'y a rien, que d'y voir des opportunités. Kant fait du moi une idée légitime de la raison dans une perspective morale (la liberté) ; Sartre conçoit les hommes comme des êtres de projet (Ortega, déjà, définissait l'homme comme un
¿ Que hacer ? un "que faire ?"), et ainsi de suite. Quant à la question de l'autorité, peut-être voulez-vous faire référence à l'
ipséité, plutôt qu'à l'autorité (à moins que vous ne preniez l'autorité dans son sens étymologique : être l'auteur de son action et/ou de sa parole, en être garant, en répondre, être digne de confiance, agir de sorte qu'on puisse compter sur soi), ou bien à l'
aperception transcendantale chez Kant.