En lisant Zarathoustra, Du surpassement de soi, cela m'a paru limpide : la volonté de puissance Nietzschéenne est le conatus spinozien !
Friedrich Nietzsche, Lettre à Franz Overbeck, Sils-Maria, le 30 juillet 1881 a écrit:C'est tout de même surprenant, aurait-il enfin lu un philosophe qu'il ne connaissait que de réputation (par Schopenhauer et Gœthe, n'oublions pas ce dernier) ? Cette reconnaissance soudaine n'empêche pas notre philosophe de s'en prendre rapidement à Spinoza dans les livres qui suivront : Nietzsche le juge encore trop métaphysicien (Spinoza l'araignée, le tisseur de toiles où nous engluer et faire de nous ses proies), trop menteur, trop juif et chrétien à la fois (Spinoza comparé à Jésus, comparaison d'abord flatteuse, puis servant à le dénigrer), trop faible (Spinoza le phtisique), dominateur (l'Ethique serait écrite de telle façon qu'elle impressionne et produise un geste de soumission) et cruel (Spinoza et les animaux). Comme s'il fallait chercher la petite bête pour se distinguer d'un prédécesseur trop gênant.(...) J'ai un précurseur et quel précurseur ! Je ne connaissais presque pas Spinoza (...). [S]ur ces choses ce penseur, le plus anormal et le plus solitaire qui soit, m'est vraiment très proche : il nie l'existence de la liberté de la volonté ; des fins ; de l'ordre moral du monde. (...)