friedrich crap a écrit: C'est exactement cela, le reste... je n'en ai que faire et je plains et la petite, et sa famille. La complexité éventuelle (il y a plus complexe) de cette affaire ne m'avait pas échappé. Je me suis expliqué plus au-dessus sur les interventions qu'il m'arrive de produire dans cette rubrique.
Pour vous donner un biscuit (vous n'avez rien d'un chien enragé, rassurez-vous) je vais me permettre une sentence: " Plus le Droit ratiocine et tranche, là où l'intelligence des individus et des institutions aurait dû suffire, plus il contribue à la déresponsabilisation, à la crainte de l'autre, à l'esprit de calcul et donc à l'abrutissement général"
friedrich crap.
Il n'est jamais bon de s'aventurer en terre de philosophie armé d'un glaive et d'une balance, mais si le droit "ratiocine", "tranche" et semble souvent aller à l'encontre du bon sens c'est qu'il réfléchit à l'échelle de la société.
Je suis d'accord avec vous pour dire que les parents ont une responsabilité dans cette affaire (au sens commun), ma maman m'a toujours dit de ne pas laisser les chiens à proximité des enfants (l'enfant dormait à c
ôté du chien). Donc selon vous le bon sens veut que les parents
soient responsables, et qu'il
s assume
nt leur responsabilité et leur culpabilité (au sens commun) envers leur enfant.
Il y a sans doute un petit fond de pensée chrétienne derrière cela mais le droit lui ne raisonne pas ainsi, car il ne s'intéresse qu'
à deux choses : la réparation et la sanction d'une imprudence, car son intérêt est de "remettre les choses en ordre", afin d'apaiser les tensions et d'éviter la reproduction de tel
les situations.
Pour la réparation, c'est savoir qui paye les soins et le préjudice, il s'agit du propriétaire du chien, donc les parents (ou l'enfant si le chien lui a été offert) ce n'est pas satisfaisant, du moins pour le préjudice (l'enfant ne va pas réparer son propre préjudice alors qu'il est non fautif, si c'est les parents ça peut se comprendre, encore que : est-ce bien s
ain pour la famille ?)
Quan
t à la sanction, la question est de savoir si l'on peut vendre un chien qui est potentiellement dangereux, sans en avertir l'acquéreur. Il est normal que la société se prononce là-dessus. Mais ici les parents n'ont plus rien à voir avec l'affaire.
Alors tout préjudice a-t-il vocation a être répar
é ? Voilà la question qu'il faut se poser si vous voulez réintroduire le bon sens dans les ratiocinations du droit.
Dernière édition par Poussepain le Lun 25 Juil 2011 - 22:30, édité 1 fois