friedrich crap a écrit: Maintenant, le "réparer et punir" qui vous semble l'essence de la fonction même du Droit, à quoi sert-il s'il ne contribue pas, qu'on le veuille ou non, à la moralisation de la société ? Comment les parents et les professeurs pourraient-ils éduquer si les décisions de Justice étaient en contradiction avec les valeurs éducatives ? (Et vous savez qu'on en est là sur bien des points).
Car le droit n'est pas la morale, et il ne sert pas, de prime abord, à moraliser la société, il sert à vivre ensemble, ce qui passe, dans son application à l'espèce, par la réparation et la sanction qui correspond ici à l'attente du citoyen. On va bien de l'Humain au Droit et non l'inverse.
Certes le droit intègre parfois la morale, mais, vous m'excuserez ce raisonnement "universitaire", s'il doit contribuer à la moralisation de la société, s'il intègre la morale, c'est bien que dès le départ nous sommes d'accord pour dire que le droit n'est pas la morale.
La moralisation du droit, présente en certain
s domaine
s, correspond à une demande sociale, ou à une légitimité du droit, si tant est qu'il doive y avoir une idée du droit "juste et bon". Ainsi par exemple en matière contractuelle où l'on attend que les contractant
s agissent avec bonne foi, mais je me répète c'est bien la morale qui passe par le juridique, et si le juridique se l'approprie c'est qu'il s'agit d'une manière satisfaisante de régir les rapports en société.
Comme le rappel
le justement Euterpe, le droit se passe très bien de morale, par exemple si on considère le droit d'usage.
Je comprendr
ais vos réactions à ce propos, je suis dispos
é à en parler mais en un autre lieu car nous nous écartons de votre interrogation initiale pour nous aventurer dans des débats qui existent depuis que l'homme s'interroge sur le droit.
je continue de déplorer que la Justice puisse apparemment se permettre le luxe de "juger" une telle affaire par les temps qui courent. Apprécions ce luxe tant qu'il existe me direz-vous, et bien soit !
Je pose une seule question depuis le début: le fait que la famille aille en justice m'interpelle, le fait que la justice accepte de se pencher sur cette affaire m'interroge
Car le droit ne fait que suivre pour temporiser les passions humaines, un juge se prononcera ainsi sur le bon droit des parents, il en a même l'obligation autant que les parents ont le droit d'agir.
article 4 code civil a écrit: Le juge qui refusera de juger sous prétexte du silence, de l'obscurité ou de l'insuffisance de la loi, pourra être poursuivi comme coupable de déni de justice