Je préfèrerais en effet un droit d'initiés, de juristes et de philosophes qui me semblerait bien moins dangereux pour la démocratie que la mouscaille actuelle.
Poussepain a écrit:Nous sommes donc en désaccord fondamental sur le point de savoir qui doit faire le droit, oui si je pense qu'il doit être réfléchi, là nous sommes d'accord, ce qui manque malheureusement aujourd'hui, je pense qu'il doit être issu du peuple dans sa majorité ce n'est plus possible dans nos démocraties modernes. C'est un point de vue sur lequel ni vous, ni moi ne changerons ce soir.
Pour revenir plus prosaïquement sur l'espèce de départ et votre avant avant dernier message, je ne pense pas que les parents se sentiront plus ou moins responsables avec ou sans droit. Il sont ou ne sont pas moraux, la responsabilité juridique de la SPA les soulagera peut-être un peu, les confortera éventuellement, mais au fond le problème moral qui est de savoir s'il y a une "faute" morale leur appartient.
friedrich crap a écrit:Et si vous commenciez par vous calmer un peu pour vous montrer plus attentif à ce que vous dit votre contre-opinant ? Nulle part il ne vous dit que réparer et punir c'est l'essence du droit. Si vous ne faites pas la distinction entre le droit appliqué et la théorie du droit, ça n'avancera pas beaucoup. Vous en restez à un vague procès d'intention et vous prenez votre désaccord pour un fondement exclusif à partir duquel seul il faudrait envisager la question. Dans ce cas, il était plus judicieux de nous faire un exposé dès votre premier billet et de n'interroger personne.Maintenant, le "réparer et punir" qui vous semble l'essence de la fonction même du Droit, à quoi sert-il s'il ne contribue pas, qu'on le veuille ou non, à la moralisation de la société ? Comment les parents et les professeurs pourraient-ils éduquer si les décisions de Justice étaient en contradiction avec les valeurs éducatives ? (Et vous savez qu'on en est là sur bien des points). C'est la raison pour laquelle vous m'avez convaincu en partie : la décision que rendra la Justice et son argumentation vont beaucoup m'intéresser même si je continue de déplorer que la Justice puisse apparemment se permettre le luxe de "juger" une telle affaire par les temps qui courent.