à P. Jovi,
Il semble que le destin de la philosophie soit indissociable du respect de l'orthographe et plus exactement de l'attention portée à la lecture.
Je ne cherche pas à réfuter, je vous pose une question sur les formes d'expression en philosophie. Une question qui m'intéresse au plus au point puisque, comme vous le savez très bien, je suis lecteur de Spinoza. Il semble à bien des lecteurs de Spinoza que l'exercice de la philosophie n'est pas très différent de celui des mathématiques.
1) il invente le matériau conceptuel ad hoc.
2) il démontre.
Son texte n'est cependant pas un texte de mathématiques. L'exercice qui semble ne pas être très différent produit une différence. Si la différence n'est pas dans l'exercice, où est-elle ?
Il est à noter que les scolies qui ne sont pas exprimés more geometrico produisent un même message quant au fond ; que la correspondance, laquelle relève du dialogue vivant, produit le même message.
La philosophie de Spinoza ne semble pas indissociable de la forme d'expression adoptée.
Une forme d'expression, pour être reconnue comme telle exige le respect de règles précises et rigoureuses. En revanche, ce qui n'exige pas le respect de règles précises et rigoureuses, c'est le choix de la forme d'expression et plus particulièrement en philosophie puisque vous en parliez.
Qui plus est, la sympathie ou l'antipathie que l'on peut éprouver envers certaines formes ne sont pas exigibles.
bien à vous,
hokousai