Aristippe de cyrène a écrit: Liber a écrit: Vérités partielles donc. Mais pour l'instant, je ne vois aucune vérité philosophique dans les assertions d'Aristippe (le faux :)).
En effet, ce n'était pas des vérités philosophiques, mais je ne les ai point données en tant que telles...
Soit. La citation de Dioxygène était ambiguë.
Vous ne semblez admettre de vérité que scientifique. Ne pensez-vous pas qu'il y ait d'autres formes de vérité ? La vérité philosophique, puisqu'on en parlait, est certainement très différente de la vérité scientifique.
La vérité philosophique n'est pas vérifiable par l'expérience ou par les mathématiques, car elle est avant tout subjective. Dès lors, je pense qu'il n'y a en philosophie que des opinions, ce qui ne donne pas plus d'importance à la vérité scientifique, laquelle ne touche qu'à la matière et en aucun cas à notre perception de la vie. Qu'est-ce qui permet alors de dire que les opinions de Nietzsche sont meilleures que celles d'un obscur philosophe qui n'a pas atteint le degré de célébrité de Nietzsche (qui fut obscur en son temps) ? J'avoue que je n'en sais trop rien, et cela me fait penser que la même chose se produit dans la sélection des artistes passant à la postérité. Pour ma part, il est évident que Nietzsche me touche, et apparemment, il touche beaucoup d'autres personnes, depuis longtemps. Je suis un sujet lecteur de Nietzsche, donc je suis susceptible d'être touché par sa philosophie, mais jamais Nietzsche ne m'apprendra quoi que ce soit d'objectif, autrement dit de scientifique. D'ailleurs, cela est impossible de toute évidence, car le philosophe étudie le sujet, et donc, en premier lieu lui-même. Il n'a ainsi pas de norme pour distinguer le vrai du faux en ce qui le concerne, puisqu'il est le seul à savoir qui il est. La réflexivité de la pensée du philosophe ne peut aboutir à une vérité d'ordre corporatiste, comme celle du savant. Tout au plus, le philosophe aura l'assentiment de ses disciples, mais jamais de l'ensemble de ses pairs.